Le vent souffle où il veut
Pour Jean Rogues, ses homélies enracinent la foi, vivifient l'espérance et attestent la charité : elles ne sont pas un catéchisme commenté chaque dimanche mais un entretien, une conversation, une rencontre entre le locuteur et ses auditeurs, vécue dans la réalité de la célébration. Il y donnait à réfléchir au message que le Christ a apporté au monde il y a près de deux mille ans, vivifiés et enrichis depuis ce temps à chaque moment de l'histoire.
Culte et culture ont la même racine : colere : cultiver. L'une et l'autre « cultivent » les valeurs fondamentales de l'homme, font croître celles qui donnent un sens à toute vie et à toute société. Il n'est pas étonnant qu'à de nombreuses occasions la théologie et la pensée civile et temporelle s'entrecroisent. Tel est ce livre : une rencontre entre la théologie et la culture, et entre deux hommes, un prêtre et un juriste.
Cette rencontre entrelace de puissants germes de vie et de puissants germes de mort et, lorsqu'il s'agit de l'Évangile, s'enracine dans ce qu'il y a de plus profond en l'homme : sa capacité d'aimer et d'espérer, la victoire de la vie qui a toujours le dernier mot.
Cherchant, comme Vatican II, le signe des temps à déchiffrer, elle est la réponse de Pierre à la question du Christ, le mettant à l'épreuve de la séparation : « Avec qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » : un résumé de la foi chrétienne.
Le vent qui souffle où il veut, c'est l'immense souffle de la vie éternelle.
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