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Polytechnicien, ingénieur au corps des mines, Bernard Esambert a complété sa formation par des études de droit et d'économie. Haut fonctionnaire dans un premier temps, il s'est principalement préoccupé de problèmes énergétiques et, singulièrement, pétroliers. Après un séjour de deux ans à l'Hôtel Matignon, au Cabinet de deux Premiers ministres successifs, Georges Pompidou puis Maurice Couve de Murville, il rejoint le Chef de l'État à l'Élysée après l'élection présidentielle de 1969. Pendant quatre ans, il sera le conseiller de Georges Pompidou pour les affaires industrielles, l'équipement et l'aménagement du territoire, à l'époque du lancement de la politique industrielle qui devait permettre l'entrée de l'industrie française dans la compétition internationale. Puis, il refera volontairement ses classes au Crédit Lyonnais, dont il deviendra directeur, avant de quitter cet établissement pour entrer à la Compagnie financière du groupe Edmond de Rothschild, dont il a pris maintenant la présidence. […] Dans le choc des nations, dont chacune cherche à développer ou à préserver l'emploi sur son territoire, le Japon pratique une guerre de mouvement particulièrement agressive à base de Pearl Harbor périodiques ; l'Ours russe sort, prudemment, de sa tanière qu'il entrouvre aux technologies occidentales, tandis que le Gulliver américain commence à résister aux Lilliputiens qui ont tiré parti de sa puissance économique. Parmi ces derniers, les États d'Europe réussissent, tant bien que mal, dans la tempête, à préserver niveau de vie et emploi, sans arriver réellement à s'unir, comme tout le leur commande : l'intérêt, aussi bien que le sentiment. Quant à la France, il lui faut traverser la crise, en naviguant au mieux, et reprendre, en permanence, sa course derrière une Allemagne redevenue puissante et enviée, afin d'entrer, sans complexe, dans l'espace européen. Bref, l'humanité a réussi à canaliser ses pulsions sur une nouvelle forme de combat, encore avivée par le coup de semonce de la crise pétrolière, pacifique, mais rude et brutal. Qu'on en juge...