Le tribunal des flagrants délires
Spectacle... un tribunal est un spectacle.
C'est en pensant à cela qu'est né « Le Tribunal des flagrants délires », le 15 septembre 1980, sur France Inter. À cela et à mes souvenirs de jeune journaliste débutant en « chiens écrasés », c'est-à-dire en argot de métier les séances de « flags » ou flagrants délits dans les palais de justice de la République : des audiences bâclées où sont jugés à la chaîne les malfrats et autre menu fretin pris sur le « fait de leurs méfaits », la veille...
Mais dans tribunal, il y a aussi tribune. Comme dans les procès plus « haut de gamme » où chacun a le temps de s'exprimer.
Enfin, c'est la théorie. Dans notre juridiction radiophonique, cela dérape souvent. Les chefs d'accusation et les questions du président Claude Villers se révèlent des plus farfelus, le réquisitoire du procureur Pierre Desproges ou la plaidoirie de l'avocat Luis Rego n'ont quant à eux souvent qu'un lointain rapport avec l'inculpé... Pourtant on s'y croirait jusqu'aux moindres détails de menuiserie dans ce décor du studio public (105 ou 106) où s'entassent environ trois cent cinquante personnes. Et durant les deux saisons d'existence du « Tribunal » défileront sur le « banc d'infamie » de Coluche à Jean-Marie Le Pen en passant par Juliette Gréco, Frédéric Mitterrand ou Yannick Noah, la fine fleur des arts, de la télévision et de la politique...
À travers cet album anniversaire illustré de photos et accompagné d'un CD (« procès » de Daniel Balavoine), Claude Villers ressuscite avec humour les coulisses et grands moments du « Tribunal des flagrants délires » : il y a trente ans, à onze heures du matin, la France entière arrêtait tout pour écouter cette émission satirique quotidienne devenue culte...
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