« Sauver l’humanité par les technosciences », « élaborer des nouvelles lignées post-humaines dans la grande histoire de l’évolution », « supprimer la vieillesse et la mort » : les nouveaux pouvoirs de l’homme sur l’homme effraient autant qu’ils fascinent. Le transhumanisme, aujourd’hui secteur de recherche le mieux pourvu en budget (car appuyé par les plus puissantes multinationales nord américaines et asiatiques), brouille les frontières entre science et fiction. La « convergence NBIC » ( Nanotechnology, Biotechnology, Information technology and Cognitive science ) a rendu possible le fantasme de nombreux savants qui, il y a quelques années encore, auraient été considérés « fous ». Si la médecine a jusqu’ici été fondée sur un modèle thérapeutique ( pour « réparer » l’humain), elle tend à entrer aujourd’hui dans un paradigme augmentatif (visant à le transformer et l’augmenter), jusqu’à rêver d’abolir la mort. Le mythe de l’homme Dieu (tentation de nos premiers parents), n’a semble-t-il, jamais été aussi actuel. De nouvelles questions abyssales sont posées et des défis politiques, religieux, philosophiques et éthiques majeurs opposent les « bio conservateurs » aux « bio progressistes ».
Face à la « mystique technophile » qu’engendre le transhumanisme, il s’agit ici de proposer quelques repères éthiques et spirituels, de même qu'un regard critique sur les principales composantes du projet transhumaniste, à la lumière de la grande pensée humaniste et chrétienne.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Yohan Picquart, écrivain et enseignant, a publié de nombreux ouvrages consacrés aux questions spirituelles et religieuses. Diplômé en littérature et en sciences des religions, il réside actuellement dans le Nord de la France
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