La désertion d'un skatepark financé par les collectivités territoriales, le désintérêt pour des activités périscolaires pourtant attrayantes et bon marché, le désamour pour les structures de loisirs organisés..., n'ont de cesse d'interpeller les acteurs publics. Dans la sphère familiale, le travail scolaire fait souvent l'objet de tensions avec les parents. Pourquoi les adolescent(e)s ne vont-ils pas là où l'on voudrait qu'ils aillent et pourquoi ne font-ils pas ce que l'on voudrait qu'ils fassent ?
Des réponses sont apportées après avoir pris la mesure des contraintes que les temps sociaux imposent et des ressources qu'ils recèlent. Ce faisant, l'adolescence apparaît comme une période tiraillée entre, d'une part, un temps scolaire omniprésent et, d'autre part, la quête d'un temps pour soi dans bien des cas passé entre soi. L'expérience de l'adolescence s'élabore ainsi dans la capacité à lier harmonieusement ce temps libre avec les temps de la vie quotidienne.
Ce livre interroge en dernière instance la politique du temps libre, puis invite les acteurs publics à l'envisager, de concert avec les parents et les adolescent(e)s, dans le sens d'une possibilité offerte à ces derniers de disposer d'un temps à soi sans qu'il ne devienne un temps désocialisé. Tel est l'enjeu d'une politique de temps libre : donner aux bénéficiaires les moyens d'être autonomes par du temps libre qui ne se dérobe pas lorsqu'ils en réclament.
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