L'un était fait pour vivre une vie papillonnante de célibataire. L'autre l'aimait. Un Hongrois. Mais elle a épousé le premier. Elle a écrit au second pendant cinquante-cinq ans, en allemand. Quand elle est morte, celui qui l'aimait m'a demandé s'il pouvait continuer, oui, à échanger des lettres. Cela a duré huit ans. Quand il est mort, aucun verre de vin, rien, nichts. Ce mot sifflant qu'il fallait combattre. Et puis elle, c'était ma mère.
Sans télévision ni portable, Corinne Desarzens vit une vie de poésie, en se laissant toujours trouver par le hasard.
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