Non, pour les poètes du Siècle d’Or, la Fable n’est pas un « appareil de divinités poussiéreuses », ni l’aliment d’une froide rhétorique. En atteste l’insistante présence des mythes antiques sortis palpitants des Métamorphoses d’Ovide. Cette œuvre, véritable best-seller, symbole de la perpétuelle renaissance, avait essaimé avec éclat dans les textes poétiques d’alors, cependant qu’aujourd’hui, dans une indifférence quasi générale, vient de s’écouler l’anniversaire des 2000 ans de la mort de son auteur. Par quels chemins, de toute évidence autres que les grandes sources latines directes, comme certains indices nous le laissaient soupçonner, ces mythes païens étaient-ils parvenus à ces poètes depuis la lointaine Antiquité et le haut Moyen Âge ? De patientes inquisitions nous ont permis d’établir l’existence d’un secteur abondant d’intermédiaires mythographiques resté inexploré et qui fut un espace de prédilection, amplement visité par les poètes. Ce trésor oublié nous l’avons mis au jour, répertorié, analysé en regard de la poésie auriséculaire ; nous l’avons restitué en de larges extraits que nous avons traduits en français afin de les rendre accessibles à toute curiosité non latiniste et non exclusivement hispaniste.
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