Chronique vivante quotidienne du soulèvement des résiniers landais en 1907, de la révolte du pays de la gemme qui avait accumulé des années de rancœur. Ce mouvement additionne des querelles nationales au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, tandis que les royalistes remettaient en cause la République, que Clemenceau pourchassait les syndicats supposés subversifs. Le soulèvement mobilisait les exclus de la spéculation effrénée sur la résine dont les prix s’envolaient. Aux revendications s’ajoutaient des rivalités locales, des rancunes personnelles. Tout cela donne un récit vivant sur un mouvement parti du Marensin, relayé par le Pays de Born avant d’enflammer la totalité du département...
Professeur au collège Félix Arnaudin de Labouheyre, Bernard Alquier habite en pays de Born, où l’on parle encore avec émotion du soulèvement des résiniers de 1907. En étudiant la mise en place des premiers syndicats de gemmeurs, et la révolte qui suivit, ce petit-fils d’un vigneron languedocien, dont le grand-père viticulteur a déserté — en armes et en uniforme — pour aller manifester en 1907, a découvert de frappantes similitudes entre les deux mouvements, celui des résiniers landais et celui des vignerons languedociens. Il était particulièrement injuste que la révolte landaise reste presque ignorée. Cette chronique de la première grève des gemmeurs réhabilite ainsi un mouvement qui fut la fierté du département, même s’il fut fort décrié par la presse de l’époque.
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