Quel rôle la biologie joue-t-elle dans l’affaire sexuelle ?
Le concept d’« instinct » s’impose d’abord comme la notion clé pour aborder les comportements animaux : instinct sexuel, qui mène les individus à la pariade, mais aussi instinct parental qui assure la survie de la progéniture. Dans ces instincts, plusieurs penseurs ont voulu voir les racines de l’instinct social : dans la cellule familiale, c’est tout l’État qui serait en germe.
Au-delà de la question générale des « instincts », la biologie s’efforce de naturaliser les comportements sexuels de différentes manières : ils seraient indexés au fonctionnement des hormones qui traversent le corps et irriguent le cerveau. L’intelligence elle-même se verrait influencée par le sexe des individus. Mais du cerveau au crâne et du crâne à l’intelligence, quelles corrélations ?
Enfin, la biologie du sexe nous suggère qu’une irrépressible téléologie attire les individus d’un sexe vers ceux de l’autre sexe afin d’assurer la reproduction et la survie de l’espèce. Pourtant, il existe un ensemble d’exceptions à cette loi d’airain de la reproduction : lapin amoureux d’une poule, étalon sadomasochiste, jument nymphomane, couples de hannetons gays, etc. Il semble que la nature regorge de copulations hédonistes, dépourvues de finalité reproductive. Que penser alors des comportements sexuels, vus depuis le prisme de la biologie ?
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