Nuit d’ombre, nuit tragique, ô nuit désespérée !
J’étouffe dans la chambre où mon âme est murée,
Où je marche, depuis des heures, âprement,
Sans pouvoir assourdir ni tromper mon tourment,
Et j’ouvre au clair de lune immense la fenêtre.
Là-bas, et ne laissant que son faite paraître,
Comme une symphonie où court un dessin pur
La montagne voilée ondule sur l’azur,
Et lie à l’orient les étoiles entre elles.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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