Le sceau égyptien
« En ouvrant le Sceau égyptien, on a l'impression de franchir un seuil, pour entrer dans un monde différent, dans une réalité seconde surimpressionnée. [...] Où s'arrête le réel, où commence l'état second ? La frontière oscille. La beauté du langage attire et berce, mais en même temps, les questions fusent. C'est avant tout une œuvre révolutionnaire. D'abord parce qu'elle traite d'une période révolutionnaire : l'été 1917 - « l'été Kérenski », comme dit Mandelstam, Le Sceau égyptien donne un reflet inhabituel et déconcertant de cette période cruciale de l'histoire russe Révolutionnaire - des éléments se succèdent apparemment sans liaison, pour se dissoudre en une image finement burinée d'un monde en gestation. Comme souvent dans la littérature russe, Pétersbourg prend une dimension cruellement humaine. La ville est avant tout un personnage qui conditionne l'action et les réactions des hommes. Elle vit sa propre existence, en apparence indifférente à l'agitation qui l'habite, mais elle y participe. Mandelstam réussit à rendre ce sentiment fait à la fois de possession et d'insécurité ; dominatrice. »
(Claude B. Levenson, Le Monde, 1969.)
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