«Trébuchant dans la paille et dans les détritus, je continuais à errer de wagon en wagon. Les portes ouvertes des compartiments oscillaient sans arrêt. Pas un seul voyageur. Enfin, je rencontrai un contrôleur dans son uniforme noir. Il s'enroulait un gros foulard autour du cou et emballait ses affaires, sa lanterne, son registre. "On arrive, monsieur !" dit-il après m'avoir regardé de ses yeux complètement décolorés. Le train ralentit peu à peu sans faire de bruit, comme si la vie le quittait lentement avec le dernier souffle de vapeur. Il s'arrêta ; l'endroit était vide et silencieux, sans le moindre édifice. En descendant, l'employé m'indiqua la direction du Sanatorium.»
Publiés trois ans après Les boutiques de cannelle, les récits du Sanatorium au croque-mort convoquent à nouveau, dans une ambiance de sourde étrangeté, la figure emblématique du père, le thème obsessionnel des mannequins, le contraste, si spécifique à Bruno Schulz, entre beauté et pacotille.
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