Vies et mort de l'homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel.
« Non, décidément, je ne peux pas faire ce livre ou bien on me flinguera. »
1978, Henri Curiel, 1979, Pierre Goldman : deux figures de l'extrême gauche sont assassinées par une organisation d'extrême droite inconnue, Honneur de la Police. En 2012, peu avant de mourir, un homme revendique - à visage couvert - sa participation à l'assassinat de Pierre Goldman. Quant à son implication dans l'exécution d'Henri Curiel, elle est pour la première fois révélée dans ce livre.
Cet homme, c'est René Resciniti de Says, dit l'Élégant. Membre de l'Action Française en mai 68, parachutiste parti guerroyer dans les Phalanges libanaises et en Afrique aux côtés de Bob Denard, instructeur militaire en Amérique latine, cet « affreux » est un authentique marquis italien né des noces bâclées entre une mère chanteuse lyrique et un père parti très tôt du domicile conjugal. Sa vie d'aventurier nous renvoie aussi bien au cinéma qu'à la littérature. On y passe de la Fureur de vivre aux Chiens de guerre, de la langue d'Audiard d'un Paris interlope aux personnages de Blondin.
Dans ce roman « vrai », Christian Rol revient sur les assassinats commandités au plus haut niveau. Au-delà de l'affaire d'État dont Resciniti de Says fut la main armée par les « services », il parle d'une jeunesse militante au coeur des groupuscules d'extrême droite : Occident, ou Ordre Nouveau qui furent un vivier riche en gros bras pour les services parallèles du pouvoir de l'époque et en futur leaders politiques de la France d'aujourd'hui.
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