« Quand vous revenez à New York, vous êtes comme une
météorite qui s’écrase au sol. Vous éclatez en mille morceaux. Le retour de Miles Davis n’avait pas échappé à la règle. Dans sa petite tête de Nègre comblé par Paris, il se croyait devenu une star internationale. A New York, il redevenait une ombre avec quelques engagements de-ci, de-là. Rien, quoi. Epaisseur d’ombre du quotidien. Miles avait oublié le taxi qui ne s’arrêtait pas, les hôtels toujours complets. Sortir avec une femme blanche accélérait les particules de la haine. Miles avait tout oublié. Le choc n’en a été que plus dur. Il est parti à la dérive ».
Le roman du jazz se présente comme un chant alterné entre roman et histoire. Deux amis journalistes, Ferd Davis, oncle de Miles Davis, et Melvin Goldberg, émigré d'Allemagne, sont les témoins de fiction d'un récit qui les entraîne à New York, Chicago, Kansas City, Paris de 1945 aux années quatre-vingt.
Un historien contemporain fait le point sur la floraison des styles (be bop, cool, hard bop, free jazz) et des talents (Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Miles Davis, John Coltrane, Stan Getz) si nombreux en ces années de tumulte.
Une histoire vivante de la musique et de ces musiciens qui ont traversé la période exaltante de la lutte pour les droits civiques.
Philippe Gumplowicz enseigne la musicologie à l’Université de Bourgogne et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il a notamment écrit : Les Travaux d’Orphée, deux siècles de pratique musicale amateur en France (Aubier) et Le Roman du Jazz (t. 1 et 2, Fayard). Il est l’auteur d’émissions musicales pour la radio et la télévision.
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