Le 12 août 1988, le peintre noir américain Jean-Michel Basquiat était trouvé mort, sans doute d'une overdose, dans son loft de Great Jones Street, la tête tournée vers le ventilateur. Il avait 27 ans. L'enfant de Brooklyn, le grapheur de SoHo qui signait sous le nom de SAMO, venait de traverser les années quatre-vingt et le monde de l'Art comme une météorite laissant dans son sillage plus de huit cents tableaux et deux mille dessins qui continuent d'illuminer le ciel de la peinture d'un éclat nonpareil.
C'est à sa manière digressive, vagabonde et fragmentaire que Jean-Jacques Salgon nous emmène à la rencontre de cet artiste, de son univers et de son oeuvre. Attentif aux traces, aux moindres signes qui pourraient soudain entrer en résonance avec sa propre vie, il reste en ce sens fidèle à celui qui déclarait un jour à un journaliste : « Je ne pense pas à l'Art quand je travaille, j'essaie de penser à la vie. »
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