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On a cru pouvoir, au XIXe siècle, écarter les "utopies" hors du politique alors que la démocratie représentative élaborait ses règles. Au mieux, elles anticipaient sur un progrès social de toute façon irrésistible. A l'encontre de bien des analyses actuelles toujours inscrites dans le sillage des adversaires des utopistes, Michèle Riot-Sarcey, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris VIII, veut montrer combien la lecture de ce mouvement comme force concrète de changement est féconde. Dans les années 1830-1840, la pensée des utopistes n'est pas restée dans l'espace clos des débats d'idées. Par sa réception populaire, comme en témoignent les nombreuses lettres reçues par le journal saint-simonien Le Globe, par sa rencontre avec des événements insurrectionnels, telle la révolte des canuts à Lyon, elle fonde un autre modèle de transformation des sociétés, moins violent, moins préoccupé par la captation du pouvoir que celui inauguré par l'ère des révolutions, mais peut-être plus efficace et vraiment démocratique. Ainsi voit-on des anonymes, sans instance pour les représenter, devenir les inventeurs d'une nouvelle organisation du travail, d'une nouvelle répartition de la propriété et des richesses, d'une reconnaissance des droits de chacun. Ce réel de l'utopie qui se construit dans l'intervalle du temps présent et des aspirations au changement doit retrouver sa vraie place : celle du politique.