Paul Nizon met ici en lumière l'absolue liberté des
créateurs, à commencer par la sienne, invitant à jouer
sa vie comme un passant, entre émerveillement et
fuite. Il s'agit de se laisser absorber par le monde
- par le biais des voyages, des villes, des femmes -
et de le regarder, de l'écrire pour l'absorber à son tour.
Tout en rendant hommage à Van Gogh, mais aussi
à Soutine et Dietrich, pour la peinture ; aux cinéastes
Fellini et Bertolucci ; aux écrivains Robert Walser,
Sean O'Casey..., Paul Nizon évoque aussi bien des
souvenirs analysés que des réflexions sociologiques
nées de l'observation du quotidien ou des fragments
d'un art poétique. Les entretiens, quant à eux, reviennent
de manière éclairante sur sa conception de
l'écriture, du père et de la paternité, du bonheur...
Dans un style d'une extrême justesse, qui passe de
la prose poétique au ton de la causerie et de l'humour,
ce recueil peut constituer aussi bien une voie
d'entrée dans l'oeuvre de Paul Nizon qu'un moyen
d'approfondissement de son cheminement humain, intellectuel
et artistique.
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