Cet ouvrage entreprend une exploration du «sentir» dans ses diverses formes d'apparition. Le sentir pathique des souffrances psychopathologiques. Le sentir des oscillations de la présence à soi. Le sentir aiguisé par les perceptions savantes sollicitées par les pratiques vives de la diversité des œuvres d'art.
L'ontologie de l'œuvre d'art met en valeur l'être de l'œuvre, témoigne d'une créativité. Peut-on rapprocher «les folies» d'une sorte de créativité d'art ? La psychopathologie productive : délires et névroses, élabore des originalités mêlées aux souffrances des activités psychiques, qui aiguisent le sentir. Elle se différencie des démences ou états déficitaires que signe l'absence d'œuvre. Selon la perspective ouverte par Nietzsche, le psychopathologigue peut, à travers le méta-homme ou sur-homme aller au delà, vers les œuvres qui recueillent les nouveaux plis formés par les variations du sentir. Ce livre y fait expressément écho et montre que ces intimités du sentir, incarnées en autant de points de micro-incarnations, sont susceptibles d'enrichir l'être-homme. Il s'agit d'apprendre à déceler les plis des souffrances ou sentir pathique et à agir sur leurs plissements afin de modifier les incarnations de l'être-soi.
Le psychopathologique et le sentir vient compléter les essais de psychopathologie productive : La chair et les mots (La Pensée sauvage, 1995), Récits de vie et crises d'existence (L'Harmattan, 1999), Psychopathologie du discours-délire (L'Harmattan, 2000). Dans cette herméneutique métamorphique la quête de soi a découvert le passage obligé des variantes dialogiques de l'un avec (ou sans) l'autre pour parvenir à ces points du sentir qui servent l'architectonisation vive des micro-incarnations de l'être-soi.
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