J'ai reçu à la Chancellerie 430 fois des logiciens, des physiciens, des mathématiciens, 340 fois des poètes, des romanciers, des écrivains, des philosophes, 86 fois des musiciens, des bijoutiers, des typographes, des menuisiers, 56 fois des journalistes, des échotiers, des photographes.
Mais il est vrai que c'est avant tout avec le peuple lui-même que je me suis tenu en contact direct, ayant eu maintes occasions de peindre devant le public de la rue, tant à Paris qu'à Tokyo, à Vienne qu'à Stockholm, à Beyrouth qu'à Jérusalem, qu'à Montréal. C'est ainsi en effet que chaque nation a pu me connaître en personne, discerner les liens qui m'attachent à elle, être au fait de mes idées, de mes actes, de mes soucis, de mes projets, de mes espoirs. C'est ainsi que j'ai pu voir de mes yeux quelques 15 millions de Français, de Japonais, d'Italiens, d'Espagnols, d'Anglais, d'Américains, d'Autrichiens, d'Allemands, de Scandinaves, de Canadiens, de Suisses, de Brésiliens, de Libanais, d'Israéliens.
En revanche, au cours de ces sept derniers mois, je ne suis allé que deux fois au cinéma, pas une fois au concert, pas une fois au théâtre. Je n'ai accepté que six invitations à dîner. Je me suis recueilli pour peindre, pour dire ma douleur et un peu celle des autres hommes.
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