« Le principe se dit en de multiples sens, pour emprunter à Aristote un de ses plus célèbres aphorismes à propos de l'Être. Et pourtant, c'est son unité ou son unicité qui impressionne. Voilà un concept inhibant, en raison de sa sublimité. Michel-Ange disait que lorsqu'il entrait dans une carrière de marbre, les marbres commençaient à trembler... Nous de même devant le Principe, avec majuscule - et parfois aussi devant certains Princes...
La notion dispose, c'est vrai, d'une autorité, d'une aura, c'est-à-dire d'un prestige, d'une gloire, d'une puissance d'affirmation, d'une présence - qui s'avère omniprésente, même quand le dit principe n'est pas explicite, quand il travaille en sous-main, dans l'invisible du sens et dans l'insensible de la pensée : un principe est censé agir toujours, soit une fois pour toutes, soit de façon permanente... Son allure autoritaire, dogmatique et dominatrice en fait en somme un concept bien peu ludique. Bref, c'est du sérieux.
Nul besoin d'ailleurs de lui en faire grief, comme on le verra. Cette force d'affirmation et cette manière bien à lui (à eux, en réalité, car il faudra vite parler au pluriel) de s'imposer sont logiques et normales : un principe est toujours, dans son principe (sic !), rigoureux et fiable, il aide à anticiper, je peux compter dessus. »
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