Dominique Meyer fait partie de ces auteurs dont l’art est de vous transporter au sens propre comme au figuré. Dans ce roman précisément, Le Prince en Habit Rouge, elle vous invite à ouvrir avec délicatesse une porte dérobée sur l’adolescence, sur l’adolescente Béatrice, la jeune héroïne. La porte franchie, la suivre, vous laisser emporter par la passion, l’amour fou et secret de cette jeune fille pour son professeur de français. Le talent de Dominique Meyer réside en cela qu’il ne peut jamais plus vous lâcher. Ou mieux, en ce que vous ne lâchiez plus jamais le fil de ces mots, de ces phrases qui charrient, comme un torrent, le trouble des sentiments, ceux de Béatrice et de tous les personnages... Dominique Meyer parle de mots qui crissent parfois comme des pas dans la neige. Cela résume fort bien l’aisance des siens à retracer la complexité des sentiments. Le lecteur doit être prévenu qu’il ne quittera pas ce livre sans s’être senti à la fois, romantique, exalté, idéaliste... puis tout à coup rebelle, dévasté, pas question d’aimer, il en voudra, lui aussi à la pudeur maudite qui fait taire les mots. Mais vite, il se raccrochera à la solidité, à l’aplomb même parfois, à l’équilibre de ceux de l’auteure qu’elle a acquis, comme son héroïne, grâce à la découverte de son Amour pour les chevaux. Au risque de heurter ici la modestie de Dominique Meyer, nous affirmons que son ouvrage est incroyablement romanesque et romantique, car empreint de cette élégante cruauté propre aux plus grands, aux plus illustres du nom, avec en plus, une allure, une allure de pur-sang !
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