L'art n'a pas à être moral, l'artiste n'a pas à s'occuper des conséquences sociales de son chemin vers le beau.
Oscar Wilde y laissera la vie. Aura de scandale qui le poursuit toujours.
Paru en 1891 dans le Lippincott's Monthly Magazine, c'est une version épurée par la morale d'époque qui paraît en roman, et qui sera traduite en français dès 1895. Il était temps de rebattre les cartes.
Un roman du désir. Mais avant tout un conte fantastique, et qui fait mal: le portrait que réalise du jeune Dorian Gray le peintre Basil Hallward serait un tel idéal de la beauté que le tableau devient insupportable à celui qui en fut le modèle.
Et s'il était possible que ce soit le tableau qui vieillisse, et que lui, Dorian Gray, garde à jamais ce visage tel qu'il a été transcendé et fixé ? L'incroyable puissance du récit tient à ce noeud, jusqu'au coup de couteau final.
Il était temps, plus que temps, de présenter le livre en français dans sa version originale, celle du Lippincott's Monthly Magazine, avant les coupes subies par le roman – le monde anglophone a fait aussi cette révision. L'occasion pour Christine Jeanney de reprendre entièrement un récit universel, et l'aiguiser pour la langue d'aujourd'hui, en exclusivité pour publie.net.
FB
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