Depuis la parution du Festin nu en 1959, l'oeuvre de William S. Burroughs (1914-1997) n'a cessé d'inspirer les créateurs contemporains - influençant aussi bien le cinéma (Gus Van Sant, David Cronenberg) que les arts plastiques ou la scène rock.
Sans doute est-ce sa brièveté qui explique que Le Porte-lame - l'un de ses chef-d'oeuvres des années 1970 - soit resté inédit en français jusqu'à aujourd'hui.
« En l'an 2014, New York, centre mondial de la médecine parallèle, est la métropole la plus attirante, la plus dangereuse, la plus pittoresque, la plus essentielle et la plus excessive que le monde ait jamais connue. »
Adoptant la forme d'un film imaginaire, Le Porte-lame est un concentré des obsessions et du style de Burroughs : écriture « cut », la drogue et la maladie comme métaphores, et surtout son extraordinaire humour qui culmine ici dans une scène de chirurgie underground digne des Marx Brothers.
Dans le monde de la médecine illégale, le porte-lame (the blade runner en v.o.) - échappé d'un roman de science-fiction d'Alan E. Nourse dont Burroughs a repris situations et personnages - est ce desperado adolescent qui fourgue aux toubibs matériel et médicaments de contrebande. C'est là que Ridley Scott, trois ans plus tard, a trouvé le titre de son propre film Blade Runner.
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