Depuis une cinquantaine d'années, un nouveau centre d'intérêt s'affirme : la sauvegarde du patrimoine maritime d'abord du point de vue de l'environnement naturel. C'est qu'en effet, les problèmes de pollution marine ont changé de nature et d'intensité, la plupart des règles internationales se sont développées en fonction d'un objectif premier de contrôle de la pollution par les navires.
Parallèlement, nombreux sont les Etats qui se sont mobilisés pour mieux protéger leurs zones côtières en créant des aires protégées et en aménageant le littoral.
Mais le patrimoine culturel maritime ne s'en tient pas à la protection de l'environnement et du littoral. Il est constitué d'une multitude d'éléments : du modèle réduit au grand édifice chargé d'histoire en passant par le bateau lui-même. Il est présent au fond des mers, sur les grèves, dans les bassins des ports où sont amarrés les bateaux, sur le littoral constitué par des bâtiments très anciens, des fortifications, blockhaus, sémaphores, phares, ateliers de construction et par tant d'autres ouvrages à vocation maritime. Il est aussi ethnographique, voire immatériel, et souvent, par nature, international, témoin de l'histoire des bâtiments et des marins qui, par leurs pérégrinations, ont relié les nations, les régions et les ports.
Ont été sollicités les historiens, conservateurs du patrimoine et scientifiques pour mieux l'identifier, mieux cerner ce qui fonde cette catégorie de patrimoine. Autrement dit, le patrimoine maritime existe-t-il en soi ?
La prise en compte de la spécificité du patrimoine culturel dans tous ses éléments soulève de délicates questions juridiques et institutionnelles du point de vue de sa conservation et de sa mise en valeur, questions complexes qui ont été explorées lors de ces rencontres à l'Université de Nantes.
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