Cet ouvrage est une étude historique du Nu féminin dans la peinture européenne. Le lecteur est convié à un voyage à la fois sérieux et plaisant dans l’histoire de la beauté, inséparable de l’Histoire tout court.
Un voyage dans le temps et l'idée de la beauté.
L'esprit de l’ouvrage repose sur deux piliers :
- le plaisir de regarder. L’un des objectifs est de donner du plaisir à regarder et à admirer ces compositions, ces dessins, ces couleurs, ces modelés. « Le but de l'art, c'est la délectation. » a écrit Nicolas Poussin. Nous avons voulu, contrairement à nos prédécesseurs, plus d’exhaustivité dans l’iconographie. Aussi avons-nous inséré plus de 1350 illustrations (dont 550 dans ce tome 2). L'ouvrage que nous avons ici réalisé correspond ainsi à quelque chose d’inédit.
- les clés de lecture. Daniel Arasse a écrit : « Que fait un tableau classique ? Il transforme un texte de référence en image [...] On n'apprend rien par une image. » Le plaisir est plus grand lorsqu’à celui de l'émotion se mêle celui de la raison, et nous avons ajouté à cette fin de nombreux commentaires.
Notre voyage dans les images est aussi un voyage dans les textes et la pensée dominante de chaque époque, et dans la définition de la beauté. Nous avons privilégié pour les chapitres un cheminement chronologique puis géographique. Il ancre les nus par rapport à la personnalité des artistes, leur temps, leur contrée et leur contexte. Quels en étaient les enjeux dans ces sociétés ? Les spécificités des œuvres sont mieux mises en lumière, de même que les personnalités des créateurs. Que seraient Botticelli sans les Médicis ou Cranach sans Luther ?
• L’importance du sujet nous a conduit à découpler l’ouvrage en trois tomes, qui comportent au total 10 chapitres :
1. Aux origines de la représentation du nu
2. Le nu dans la société du Moyen Âge
3. Débuts de la Renaissance italienne et flamande
4. Définir la beauté, de Savonarole et Alexandre VI à Luther et Clément VII
5. Une parenthèse enchantée en Italie du Nord et en Allemagne
6. Le Maniérisme (Florence, Fontainebleau, Anvers, Prague)
7. Le nu catholique et la Contre-Réforme
8. Le nu au XVIIe en terre protestante
9. Quand le roi prime sur l'Église au XVIIIe
10. Après la Révolution
Notre limite a été celle de la géographie. Cette histoire du nu est circonscrite à notre culture européenne. Les nus de Boucher sont les descendants directs de ceux de Rubens et Titien, mais ils n'ont rien en commun avec les déesses de l'Asie, et ne partagent pas avec elles les mythes de Danaé ou de Léda. Une autre limite est celle de la technique artistique. Malgré quelques détours du côté du dessin, de l'enluminure ou de la sculpture, nous avons concentré l’étude sur la peinture. Le sujet serait sinon devenu trop vaste. Ce tome 2 comprend les chapitres 6,7 et 8.
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