Le mythe, qui intéresse actuellement tant de disciplines, philosophie, ethnologie, histoire des religions, anthropologie, sémiologie, a reçu des définitions très diverses. Il a tantôt été considéré comme « l’épine dorsale dogmatique de la société primitive », comme le reflet d’une culture qui n’a pas encore conceptualisé ses principes fondamentaux en un langage philosophique ; tantôt sa portée a été réduite à celle d’un modèle dans le domaine rituel ou dans des actions arbitrairement qualifiées de significatives comme la pêche ou la chasse. On a rapproché la pensée mythique du rêve, on l’a qualifiée de « bricolage intellectuel », on a confondu le mythe et l’histoire. Il ne sera pas question ici d’ajouter une nouvelle définition du mythe, on n’entrera pas non plus dans le débat théorique du structuralisme. Les réflexions qui suivent sont destinées à éclairer l’esprit dans lequel on va analyser le mythe du roi Yayāti et à définir la méthode suivie.
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