Le murmure des oliviers
Comme dans Le Tailleur de la Grand-Rue, son premier livre, Bonaviri met en scène, dans ce récit écrit en 1955, un petit monde paysan de Sicile orientale où plantes, nuages et ruisseaux partagent les joies et les souffrances des personnages. Faite de bonheurs simples autant que de disette, de maladie ou de guerre, l'humble épopée du métayer Massaro Angelo et sa famille dialogue avec les espaces cosmiques dont Bonaviri se fera l'explorateur mélancolique et fantasque.
Cet équilibre entre le style primitif et la grâce, l'imagerie populaire et le rêve, qu'admirait tant cet autre grand Sicilien, Vittorini, on le retrouvera dans les trois chapitres piémontais d'un roman inachevé que cette édition propose en complément.
« Comme tous les personnages de Bonaviri, Angelo est un poète. Cela veut dire qu'il conçoit les événements de sa vie comme l'expression de forces qui dépassent l'humanité. Les nuages, les grenouilles, les hiboux parlent le même langage que les soldats qui reviennent de la guerre, tous conduits par une fatalité dont les hommes sont les témoins éblouis et accablés. »
René de Ceccatty, Le Monde.
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