Pour les déportés de Buchenwald, la vie se
réduit à peu de chose : la ration de pain du
matin, le refuge des latrines du petit camp, et
chaque dimanche, la voix douce de la chanteuse
Zarah Leander. Parfois, la survie a le
visage du «mort qu'il faut» : son voisin, son
meilleur ami, son frère, un inconnu. Juste quelqu'un
qui vous ressemble assez pour, dans sa
mort, vous redonner une identité, une vie. Cela
pourrait être un scénario de science-fiction,
c'est le récit-témoignage d'une histoire hallucinante,
où les mots : générosité, cruauté, solidarité,
violence s'écrivent tous en majuscules.
L'accompagnement pédagogique rappelle précisément
le contexte historique et politique de l'oeuvre. Le récit, qui
emprunte à la fois à la fiction romanesque et au biographique,
fait l'objet d'une étude narrative précise. L'importance
de la culture, la question du désir, l'acceptation
de la souffrance, thèmes qui traversent Le mort qu'il faut,
sont l'objet de développements nourris. Une longue
interview exclusive de Jorge Semprun éclaire les intentions
de l'écrivain.
Récit (XXe siècle) recommandé à partir de la classe de troisième.
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