La littérature arthurienne joue avec l'autre monde : chevaliers faés, annonces contraignantes et prophétiques, proximité de la mort comme de l'amour, incertitudes temporelles, familiarité des gens de bien avec ces êtres étranges, crainte du petit peuple qui ne les comprend pas, irruption enfin du songe et de la rêverie, dans le soleil de midi comme dans la nuit.
C'est l'ensemble de la matière de Bretagne qui est concerné par cette proximité, par cette familiarité tantôt bénéfique tantôt inquiétante. Ces pages en offrent de nombreux exemples. Le mythe affleure, le royaume de dessous l'eau nourrit et féconde notre société ; l'autre monde constitue la source qui irrigue secrètement notre univers. Son étrangeté fascinante n'est pas une clef du réel, mais la porte de nos songes.
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