L'un a vécu et couvert la décolonisation, l'autre la fin du communisme. Témoins et, souvent, acteurs des deux fractures de l'histoire qui ont fait les temps présents, Jean Lacouture et Bernard Guetta confrontent, ici, leurs espoirs et leurs mémoires, leurs ferveurs et leurs déceptions.
De Hanoi à Alger, de Varsovie à Moscou, en accord ou en désaccord, ils font revivre les grands moments de l'après-guerre avant d'analyser le présent, ce « paysage après la bataille ».
Avec eux, nous rencontrons Nasser et Jaruzelski, Hô Chi Minh et Reagan, Gorbatchev et Mitterrand, Kuron et Ben Bella, les dissidents et les fedayins...
Sans fard, ils racontent comment ils ont rapporté ce qu'ils ont vu, les responsabilités qui pesaient sur eux, leurs engagements et l'immense difficulté du journalisme, ce métier de passeur entre les mondes et les cultures.
Cette double fresque éclaire ainsi les coulisses de l'information. Peut-on tout dire ? A chaque instant ? Le doit-on ? Peut-on annoncer ce qu'on pressent mais qui n'est pas encore avéré ? Epouser une cause ? Tirer des conclusions à chaud ? Jusqu'où un journaliste peut-il, comme ils l'ont fait, interpréter l'événement et non pas seulement le photographier ?
Le monde est mon métier, c'est le roman vrai du dernier demi-siècle. C'est le bruit et la fureur de l'histoire revisitée par deux journalistes dont la lucidité n'éteint pas l'enthousiasme.
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