Dans un Madrid un peu atemporel, les destins de l’innocente Antonia, de Don Lorenzo, de sa sœur Agnès et de Don Raymond croisent celui du Moine Ambrosio que toute la ville vénère pour son inflexibilité à la tentation et sa ferveur fanatique. On vient s’entasser dans l’église pour entendre ses sermons et s’imprégner de cette résistance exemplaire à la faute. Mais la force de ce moine impitoyable ne tient qu’à l’épaisseur des murs de son monastère, barrière fragile que l’amour obsessif d’une femme viendra renverser, le convertissant à l’interdit et initiant la terrible vengeance du prêtre déchu.
Le moine est un petit bijou de littérature gothique qui fait froid dans le dos. On est loin des peurs un peu enfantines des Mystères d’Udolphe d’Ann Radcliffe. Dans Le Moine, Lewis n’épargne rien ni personne : il dénonce la vie contre-nature des couvents et l’apologie des volontés inflexibles. Il prévient des dangers de cette vie de frustrations, mais aussi de l’ignorance dans lequel on maintenait la femme en nous racontant une histoire d’une incroyable violence dont on ressort secoué.
Traduction Léon de Wailly, avec une notice bibliographique en fin d’ouvrage.
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