Ce récit - qui est aussi une satire et une sorte de pamphlet - commence par ces phrases : «Deux centième jour de ma captivité ! Je compte, je recompte. Je ne peux pas me tromper. Je me trompe. Je suis normal, je suis équilibré : je me le redis. Je dois me le redire sans cesse. En six mois, j'ai vécu plusieurs vies. Je distingue entre le réel et le flou. Mon esprit est intact : non, il s'est dilaté, au point que mon crâne en éclate.»
A la fin du récit on trouve ces phrases-ci : «Je ne garde aucune tendresse pour ma patrie : démocratie de la lâcheté, spectacle permanent, décadence de luxe. Il n'est pas raisonnable de penser ainsi, mais qui oserait exiger un autre comportement de moi ? J'ai été un prisonnier convenable : pourquoi serais-je un homme libre comme les autres ? Je m'arroge le droit de remettre en cause mon être le plus profond, et en même temps, l'ensemble de mes contemporains. J'ai mal à ma planète, ce qui est trop vaste : j'ai mal avant tout à mon Europe et à ma France.»
La confession de cet otage - héros lamentable d'aujourd'hui - s'achève ainsi : «Très calme, je voudrais appartenir à une autre civilisation que la mienne.»
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