Le message à la planète, comme les précédents romans d'Iris Murdoch, centre son intrigue sur une personnalité hors du commun. Autour de Mareus Vallar, ancien génie mathématique devenu mi-philosophe mi-gourou, gravite une nébuleuse de personnages tourmentés, parmi lesquels un prêtre défroqué et mélancolique, un peintre insatisfait de son art, une femme bafouée «en danger de sainteté» et le disciple du gourou, un jeune historien hypocondriaque.
Mareus Vallar, obsédé par l'idée de la souffrance-celle de l'Holocauste en particulier -, du mal et de la mort, cherche désespérément un antidote, une formule magique, bref, le message à la planète.
Cette quête douloureuse s'inscrit sur une trame faite des jeux de l'amour et du hasard, d'échos, de références au théâtre shakespearien et au monde enchanté de Lewis Carroll. On a également l'impression d'une immense partie d'échecs dans laquelle un démiurge cruel pousserait les «pions» d'une main capricieuse.
Comme toujours chez Iris Murdoch, réflexion et intrigue cheminent de concert, créant un formidable suspense. Les coups de théâtre se succèdent, scandés par de longs moments de calme où l'auteur nous invite à partager la beauté de la campagne anglaise à travers de somptueuses descriptions qui sont comme autant de tableaux de Turner.
Le message à la planète est un livre envoûtant. Il dérange par les questions cruciales qu'il pose sur l'homme et sa responsabilité, et touche par la profonde empathie d'Iris Murdoch pour ses personnages.
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