Tandis que la Seconde Guerre
mondiale ravage l'Europe, quelque
part en Afrique, un masque danse.
Un officier européen interrompt la
cérémonie, déshabille le masque en
public, puis l'affuble manu militari
d'un uniforme de tirailleur. C'est
ainsi que Goliba, «le montreur de
masque», est arraché à son village et
se retrouve confronté à ce qui reste
encore «le moment le plus sophistiqué
et le plus barbare du dernier
siècle». À travers l'odyssée brutale et
incongrue de Goliba, le Masque boiteux,
enrôlé de force dans l'armée française,
c'est toute l'absurdité de la guerre
qu'interroge Koffi Kwahulé.
Derrière cette tragédie au ton
burlesque, on pense aux vers de
Senghor, à la fin du poème New York :
«Qui donnera une âme au monde
défunt des machines et des canons ?
Nous sommes les hommes de la
danse dont les pieds reprennent
vigueur en frappant le sol dur.»
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