Le Marié de la Saint-Jean
nous emmène sur les chemins de la générosité. Ce long parcours de Zhida, " adopté " par une famille, des amis, un pays, Yves Viollier le raconte avec une émotion sincère et une grande justesse.
1977. Le mariage de Zhida se prépare à la Gallifrère, la belle ferme de ses futurs beaux-parents, près de Luçon. Zhida, jeune Chinois du Cambodge, Français " banane " comme il dit – jaune à l'extérieur – a dû partir, seul, pour la France à l'âge de huit ans avec son petit frère, et aller en pension à Romilly.
Son père, tout juste arrivé de Hong Kong, et son oncle, qui a pu échapper aux Khmers rouges et émigrer en France, seront là pour son mariage. Au cœur des trois nuits étouffantes de plein été qui précèdent la fête, Zhida revit l'histoire de sa merveilleuse rencontre avec la rousse Gabrielle, qui l'a choisi sur les bancs du lycée. S'invitent aussi dans ses souvenirs l'enfance, que l'exil a rendue douloureuse, l'adolescence et la jeunesse précaires. Et c'est à sa mère, la grande absente, disparue dans les ténèbres de la barbarie, que ses pensées reviennent, elle dont le sourire fragile va l'accompagner jusqu'à l'autel.
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