L'industrie, le commerce, le marché et les conditions de production des photographies durant la période de l'Entre-deux-guerres n'avaient jusqu'à ce jour fait l'objet d'aucune étude Françoise Denoyelle propose une analyse globale reliant étroitement les aspects économiques, sociaux et culturels. La photographie est le terrain de plusieurs innovations qui favorisent d'importants progrès techniques, elle est aussi une activité professionnelle et un loisir qui se confrontent dans le cadre d'un marché. L'industrie des surfaces sensibles, de l'optique et des appareils photographiques doit faire face à une concurrence de plus en plus redoutable comme en témoigne l'étude des importations et des exportations. Les photographes de quartier, pour subsister, se livrent aux travaux d'amateurs. Les intérêts antagonistes des revendeurs de matériel et des artisans photographes, les multiples différends qui opposent les industriels masquent mal le déclin relatif de l'industrie française d'autant que le marché des amateurs semble une inépuisable réserve. A travers l'exemple du studio Chevojon est abordé l'un des secteurs en pleine expansion, celui de la photographie industrielle dont la production se diversifie et s'ouvre à de nouveaux marchés. Des studios pour le portrait comme celui d'Henri Manuel s'adaptent eux aussi aux lois de la concurrence et se transforment en agence de presse ou travaillent pour la mode. Un studio fait exception et demeure dans la tradition des ateliers du XIXe siècle. Ce succès, Harcourt le doit au style de ses portraits mais aussi à une gestion dynamique et résolument moderne qui préfigure les méthodes actuelles de ventes.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.