Le manuel de la passion solitaire
À soixante-sept ans, le professeur Haroldo - un homme grand, mince, chevelure fournie, barbe énorme, un regard que ses rivaux, nombreux, n'hésitent pas à qualifier de dément - est réputé pour son caractère excentrique et sa prodigieuse culture. Il maîtrise l'hébreu, l'araméen, l'arabe, le latin, le grec ainsi que six autres langues, peut citer par coeur n'importe quel passage de l'Ancien Testament. Le professeur entame, lors du congrès d'études bibliques, une conférence magistrale à propos d'un manuscrit tout juste découvert, dit « le manuscrit de Shéla » et tout aussi exceptionnel que ceux de la mer Morte. Le professeur, dramaturge à ses heures, organise sa communication sous la forme du « je » : la voix de Shéla, frère de Er et d'Onan, fils de Juda et d'Hira, s'exprime depuis un âge reculé de l'histoire. Et cette voix livre son témoignage sur une expérience de vie singulière faite de rêves, d'amour, d'écriture, de terre, de violence et de sexe.
Chef d'oeuvre du « réalisme magique » sud-américain, de la tragi-comédie et de l'humour juif, aujourd'hui classique de la littérature brésilienne contemporaine, Le Manuel de la passion solitaire conduit le lecteur de l'antiquité à nos jours, bien loin d'une histoire qui s'écoulerait tel un long fleuve tranquille.
« C'était un corps tentateur, une bouche entrouverte, des yeux brillants grâce à l'humidité, délicieuse humidité, la pointe des seins dressée et surtout, au centre, le vagin, aussi large et profond que le permettaient les dimensions de mon pénis lequel, soit dit en passant, n'était pas petit. Pas trop large non plus, suffisamment étroit pour offrir une résistance à la pénétration et donner au pénis cette sensation de conquête, après l'effort. »
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