Nul ne doute au Moyen Âge que naître femme soit un malheur. La liberté de disposer de soi-même est un principe admis par les penseurs médiévaux, mais peu appliqué, et les contraintes envers les femmes sont constantes dans les faits. Les historiens font montre d'une réprobation discrète ; les poètes fantasment avec désinvolture sur des récits de viol. Mais ils composent aussi des lamentations d'abandonnées, de religieuses sans vocation et d'épouses maltraitées, où l'on voit naître, surtout à partir du XIIe siècle et dans les romans, une compassion qui se fait véritable sympathie et compréhension.
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