Le malentendu des sexes
Freud, Latcan et l'amour
La théorie freudienne qui postule le rôle étiologique de la sexualité dans les névroses a rencontré, par le passé, les plus vives objections. On pourrait penser à un phénomène d'époque, mais il n'en est rien. Et aujourd'hui pas moins qu'il y a un siècle, la pratique analytique est souvent considérée comme obsolète en raison, précisément, de l'importance accordée à la sexualité inconsciente. À l'époque où l'on choisit ses organes sexuels grâce à la chirurgie, il paraîtrait naïf d'interpréter une phobie infantile par les liens inconscients avec la mère. Pourtant, si l'on prétend démontrer la cause génétique des maladies mentales, on rencontrera plus de difficultés à faire de même quant au destin sexuel : rien ne semble moins programmé, et donc plus ouvert à la contingence, que la sexualité. Pour la simple raison que le seul organe sexuel qui vaille est la libido, à savoir tout sauf un organe de la reproduction. Les exemples sont à portée de main.
La sexualité serait déterminée à être indéterminée. Et source du plus profond malentendu. Le malentendu des sexes est surtout un malentendu du sexe comme tel : si Lacan a pu stipuler qu'il n'y a pas de rapport sexuel, c'est aussi et surtout parce que tout rapport est sexuel, parce que chez l'humain c'est le sexuel qui pousse à ce qu'il y ait rapport (social, économique ou autre). En parcourant l'idée de sexualité chez Freud jusqu'aux élaborations les plus tardives de Lacan, ce livre retrace les points essentiels de la théorie psychanalytique et nous livre en outre des thèses originales sur les deux maîtres de la psychanalyse.
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