Le maître des aveux
Phnom Penh, mars 2009. Kaing Guek Eav, plus connu sous le nom de Douch, responsable de la torture et de la mort de plus de douze mille victimes à la prison de Tuol Sleng (S-21), est seul face à la justice internationale, seul face aux familles de ses victimes, seul peut-être plus que tout face à lui-même, à l'étendue d'un crime impossible à sonder, impossible à pardonner. Le maître des aveux raconte le destin peu ordinaire d'un bourreau khmer rouge dans les années Pol Pot, mais il met aussi en scène la « comédie humaine », tour à tour bouleversante et déroutante, qui s'est jouée autour de son procès.
Thierry Cruvellier aborde cette histoire avec une qualité de regard et d'écriture qui la place d'emblée au-dessus du simple témoignage journalistique. À partir de la dramaturgie du procès, qu'il présente avec un sens aigu de sa théâtralité, il procède à une véritable évocation, faisant surgir les témoins, les lieux, les fantômes, avec une étonnante force.
Thierry Cruvellier suit les procès pour crimes contre l'humanité à travers le monde depuis une quinzaine d'années.
« Le sens de la Révolution était de les écraser, un par un. J'ai tout sacrifié à la Révolution, avec sincérité. Toute ma vie, quand j'ai fait quelque chose, je l'ai fait correctement. »
Douch
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