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Entre le 29 février et les premiers jours de mars, la presse a fait état de la mise en garde à vue d’un artiste et du directeur du musée d’art contemporain de Marseille (MAC). Ce qu’il en ressortait, malgré le motif jubilatoire, c’est une histoire d’agression contre une œuvre subversive et contre l’audace d’une institution qui cherchait à susciter le débat, à mobiliser la pensée. Tout commence avec le titre de la pièce exposée : Tout ce que je vous ai volé, qui prend tout son sens quand on pense que les musées sont pleins de « tout ce qui nous a été volé » depuis que l’art existe, de toutes les œuvres détournées de leur lieu, de leur origine, de leur réalité vivante pour être recelées et mises en détention provisoire. Le musée étant le lieu du recel de toute culture, il est logique qu’il en soit venu à receler le vol lui-même, à voler le vol à sa propre réalité et à en faire une œuvre. Donc tout aussi logique (et ubuesque) qu’il soit mis en accusation pour recel et pour vol.