Il résulte, en conclusion, de ses analyses :
1. Que les «crimes de l'expulsion» ne visaient pas seulement les fonctionnaires nationaux-socialistes, les membres et sympathisants du parti, mais l'ensemble des Allemands globalement assimilés aux nazis et rabaissés à des sous-hommes, plus précisément à des êtres qui ne sont pas des hommes (non human beings), pour reprendre le propos d'Ilya Ehrenbourg. On les a mis hors-la-loi, comme les nazis l'avaient fait avec les juifs.
2. Que cette accumulation de crimes n'est pas la simple juxtaposition d'exactions sans nombre commis par des soldats ou des civils pris d'une rage aveugle, mais révèle «un plan d'extermination et d'expulsion des Allemands» des territoires de l'Est savamment préparé par certains cercles dirigeants de l'URSS et des autres Etats socialistes - avec le consentement des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne -, «une forme nouvelle de politique de liquidation menée par l'Etat», conséquence nécessaire et voulue des appels à la vengeance et au meurtre lancés en haut lieu. Il n'est pas admissible de faire condamner les Allemands, comme cela s'est passé à Nuremberg, par les représentants de puissances qui ont ordonné ou toléré les mêmes crimes qu'elles reprochaient au peuple allemand.
Ludwig Martin
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