Ce livre rassemble deux récits autobiographiques de Sergueï Dovlatov (1941-1990). Ironie du sort, l'écrivain russe d'après-guerre le plus lu en Russie depuis la fin du communisme n'a jamais été autorisé à publier un seul livre de son vivant en URSS.
Le livre invisible retrace ses tentatives éditoriales en URSS et conte l'absurdité qui s'empare des dernières décennies post-staliniennes. L'impossibilité de publier dans son pays sera l'une des causes principales de son émigration aux États-Unis, cadre du second récit. Dans Le journal invisible, Dovlatov et ses amis, journalistes russes fraîchement immigrés, se confrontent à la réalité de la gestion d'une entreprise dans un marché libéral férocement concurrentiel alors qu'ils tentent de fonder un journal russophone à New York.
Ces deux textes brossent un remarquable portrait de la scène littéraire russe de la seconde moitié du XXe siècle - des écrivains « non officiels » en URSS à ceux de l'émigration aux États-Unis -, dans la tradition ironique judéo-russe et servi par un style concis à la Hemingway.
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