Son oeuvre littéraire, proche par l'inspiration de celle de Kafka, a été
traduite en France dans les années 1960. Les pièces maîtresses
en sont deux recueils de nouvelles, Les Boutiques de cannelle et
Le Sanatorium au croque-mort. Mais c'est aujourd'hui son oeuvre
graphique, encore trop peu connue et appréciée, qui suscite
un regain d'intérêt. Une oeuvre à dominante érotique, teintée de
fétichisme et de sadomasochisme, quelque part entre Goya et
Klossowski, d'une poésie souvent ténébreuse et d'une puissance
exceptionnelle.
Pièce maîtresse de cette oeuvre graphique, Le Livre idolâtre est un
recueil de planches dessinées dans les années 1920 et 1930. Il n'a
pas été publié sous forme reliée du vivant de Bruno Schulz, mais
toujours dans des emboîtages originaux conçus et décorés de sa
main. Cependant, l'artiste a toujours considéré cet ensemble de
dessins, réalisés selon la technique du cliché-verre, comme une
oeuvre à part entière.
Scènes d'amour ou d'adoration fétichistes, fantasmagories
érotiques, apparitions féminines mystérieuses et dominatrices :
c'est ainsi qu'y apparaît le monde troublant et singulier de Bruno
Schulz.
Édition princeps du Livre idolâtre, ce livre en rassemble aujourd'hui
la série de dessins la plus complète.
Le Livre idolâtre est présenté par un essai de Serge Fauchereau,
écrivain, historien d'art et de la littérature, commissaire d'expositions
internationales et de l'exposition consacrée à Bruno Schulz au
musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à partir d'octobre 2004.
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