Les « Poëtes de Louïze Labé », comme ils se nomment, lui ont offert des pièces, apparemment d’hommage, qui constituent le tiers de l’unique recueil des Euvres de Louise Labé Lionnoize. À les suivre dans leur dédale d’ingénieuse construction, avec le fil de leur fiction concertée, des personnages sciemment dissimulés, extravagants et impudents, ou autrement célèbres, sortent de l’ombre. Des coïncidences de textes, des conjonctions de cercles de poètes invitent à de nouvelles lectures des vers, sulfureux, de Louise Labé, occultés par le préjugé de la signature féminine. Derrière « Louïze Labé Lionnoize », se cachent les « mignons des Muses », prêts à toutes les expériences, en un temps d’« illustration » du français où sont récupérées les figures antiques pour créer un Panthéon français. L’invention de la Sappho lyonnaise s’inscrit, en regard des scandaleuses Folastries inspirées de Catulle, comme un brillant témoignage des plus belles créations littéraires de ce milieu du xvie siècle.,,
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