Voici, après Le Kossovo dans l'âme qui réunit ses articles, ses
interviews, ses discours relatifs au drame kossovien, et Le Kossovo
de l'absolu consacré à l'art sacré et à l'Épopée de la Jérusalem serbe,
que Komnen Becirovic (Comnène Betchirovitch) publie ce troisième
volet de sa Trilogie kossovienne, Le Kossovo sur le calvaire, contenant
d'innombrables témoignages, puisés dans les sources historiques les
plus diverses, sur le sort du Kossovo au cours des âges. Terre de la
gloire et de la grandeur des Serbes, le Kossovo devint, depuis la bataille
homérique qui y opposa, le 28 juin 1389, les armées serbe et turque à
l'avantage de cette dernière, la terre de leur misère et de leur douleur
du fait de l'investissement pluriséculaire violent de ce territoire par le
peuple voisin, les Albanais, ayant embrassé la religion du conquérant
avec tous les privilèges que cela comportait.
Précisément, Komnen Becirovic retrace dans cette vaste chronique qu'est Le Kossovo sur
le calvaire, le martyre des Serbes du Kossovo enduré sous diverses tyrannies : féodale turque,
germano-italienne fasciste, communiste titiste et enfin mondialiste, toutes profitables aux
Albanais et cruelles aux Serbes. La dernière aura été la pire, puisque la plus grande puissance
militaire de tous les temps, l'OTAN, s'abattit, au printemps 1999, sur la nation serbe toute
entière afin de lui arracher la terre essentielle de son histoire et de sa mémoire, le Kossovo, et
l'offrir meurtrie, dévastée, ensanglantée, nettoyée de sa population serbe, aux Albanais, ses
sempiternels ravageurs. Sans que pour autant la bataille de Kossovo qui, en fait, ne cesse de se
dérouler depuis plus de six siècles, soit définitivement gagnée pour les Albanais ni perdue pour
les Serbes. Et, quant à son effrayant épisode de 1999 aux dimensions internationales, on n'en
mesure que davantage, à la lumière de ces témoignages, toute l'étendue de l'aberration et de
la faillite morale des dirigeants occidentaux pour avoir agi, dans un long conflit historique, en
glaive albanais contre les Serbes.
Cependant dans son immense saga au souffle épique qui débute avec le Ier millénaire, et
qui est ponctuée de persécutions, de massacres, d'exodes, de toutes les formes imaginables
d'esclavage, l'auteur ne manque pas de mettre en avant la parfaite entente entre Serbes et
Albanais tout au long du Moyen Âge et insiste même sur les éclaircies d'humanité du côté
albanais, hélas rares, dans les ténèbres du Kossovo durant la période ultérieure. Ainsi démolit-il
la fable répandue par la propagande albanaise, en particulier par l'écrivain Ismail Kadaré,
d'après laquelle les Serbes et les Albanais se seraient déchirés depuis la nuit des temps. Et
l'auteur s'en fait un point d'honneur.
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