
Choisir de refaire une traduction, c'est d'abord se poser le problème de l'interprétation du Marchand de Venise: de toutes les interprétations qui en ont été faites - d'un Shylock âpre «sauvé» par ses deux grandes tirades, à un Shylock noble et rédempteur, tel que le 19e siècle a pu le percevoir. C'est donc revenir aux mots mêmes du texte pour les décrypter comme les traces d'une histoire qui se trame dans les marges (de l'Histoire), voire à l'envers (de l'antisémitisme). Bref, c'est cet équilibre fragile et fascinant entre la traduction, qui n'est jamais qu'une lecture, et les parti-pris de l'écriture dramaturgique.
Photo de couverture, Dana Cabanova et Petr Kliment: The inscriptions of the names of the nearly 78 000 victims of the Nazi genocide from the Czech lands, the Pinkas synagogue, Copyright Zidoské muzeum v Praze, 2001
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