« D'où vient que je ne puis me détacher de ces événements lointains et que mon émotion à les évoquer augmente avec le temps qui passe. »
Cette réflexion d'Henri Troyat répond sans doute à l'une des plus vives anxiétés de la seconde génération marquée du sou- venir de la Shoah.
Parmi les documents de l'époque, figure le Journal, rédigé en allemand qui avait été tenu de février à octobre 1942, par Ida Kahn , notre Grand'mère, jusqu'à son arrestation et peu ,après, depuis Drancy, sa déportation vers Auschwitz.
Tout y est noté : circonstances de la vie quotidienne, ses routines mais aussi ses épreuves, visites aux membres internés de la famille, attente des êtres chers, envois de colis, inquiétudes de toutes sortes, et à plusieurs reprises réminiscences d'événements marquants, et le plus souvent traumatisants. Et puis, bien sûr, de façon récurrente et rampante, la peur et l'angoisse qui ne cesseront de s'amplifier au fil des semaines et des mois. Bien qu'appartenant à la sphère privée, ce journal traduit en français, apporte le témoignage d'une tranche de vie tragique sans pareille, susceptible d'attirer l'attention des historiens de la Shoah, voire d'un public plus large.
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