Sous le titre Le Jeu d’échecs comme représentation :
univers clos ou reflet du monde ?, une publication en ligne dans la collection
« Actes de la recherche à l’ENS » vient saluer le travail accompli par une équipe de jeunes chercheurs
sous la direction d’Amandine Mussou (2002) et Sarah Troche.
Entre incarnation et abstraction, les échecs fascinent : la richesse de leurs représentations dans la littérature
et les arts en est le témoin.
Bien plus qu’un pur divertissement de la pensée, les échecs sont là pour désigner autre chose – un ailleurs,
un au-delà qui reflèterait, fidèlement ou en le déformant, le monde réel. Cette puissance allégorique des échecs
a été perçue dès leur implantation en Occident.
L’histoire des échecs semble refléter l’histoire de la guerre et, plus généralement, les composantes sociales du monde
dans lequel on joue. C’est le caractère spéculaire de ce jeu qui est étudié dans ce volume.
Les échecs façonnent-ils un monde à l’image du réel ou fonctionnent-ils comme un univers autonome ?
La configuration des pièces comme la portée symbolique du jeu sont clairement influencées par le contexte social et politique de chaque époque.
Du jeu comme idéal, comme forme d’utopie politique ou artistique, au jeu comme univers autonome, qui modèle un récit ou une toile loin de toute volonté mimétique,
ce volume, issu d’une journée d’étude organisée à l’École en 2007, se propose d’examiner les rapports qu’entretiennent les échecs avec le monde.
L’approche s’est voulue interdisciplinaire et transhistorique.
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