Le premier volume des mémoires de Marcelle Delpastre, le seul écrit d'abord en occitan, Las Vias priondas de la memòria - Les Chemins creux, c'étaient les années d'enfance ; le deuxième, Derrière les murs, les années d'étude ; le troisième, Le Temps des noces, les noces... des autres, nous menait jusqu'en 1960, à la maturité des 35 ans.
Le quatrième, celui-ci, Le Jeu de patience (« Le jeu de patience, le lent travail de la mémoire »), couvre les années 1960.
Années cruciales pour l'auteur. Elle y découvre que son patois est une langue, qu'être paysan c'est participer d'une culture essentielle, mieux d'une civilisation. Ces années-là, elle va devenir poète de sa langue, ethnologue de sa civilisation.
Ces années-là, en même temps que le village, la maison va se vider de toute une génération : le grand-père, puis sa soeur la marraine, puis la grand-mère. Entre des parents vieillissants, Marcelle va être propulsée à la tête de la ferme familiale. Arriveront, ces années-là, le fil de fer barbelé, le tracteur - le fameux Pony -, l'automobile - la Dauphine.
Le Jeu de patience (on dirait aujourd'hui puzzle), paru chez Payot quelques jours après la mort de Marcelle Delpastre, fut en fait très peu diffusé et était depuis longtemps introuvable.
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